Je suis sortie de l'enfance un peu distraite
Avec plein de rêves d'avenir dans la tête
J'me disais que j'partais pour une vie, tranquille
Et puis plus le temps passais moins j'aimais les ils
Alors j'ai levé les yeux et dans le ciel j'ai vu
Le plus bel oiseau qu'personne n'a jamais vu
La plus douce peau qu'personne n'a touché
Et les plus mots qu'personne n'a murmuré
Je suis sortie de l'enfance un peu distraite
Et mes rêves d'enfant ont été balayés
Je n'ai pas eu le temps d'm'en rendre compte, c'est bête
Mais je suis comme ça, j'suis un TGV...
Elle m'a pris la main, m'a montré l'amour
J'ai été éblouie j'm'en souviendrais toujours
("c'est toujours toujours qui rime avec .....")
Et là d'un seul coup j'me suis plus rappelé
Que quand même avant elle j'avais existé
Je me souviens vaguement de celle que j'étais
Et qui a disparu vers 15h un été...
Celle-là elle rêvait d'une jolie maison
De deux enfants et de papillons
Elle rêvait de voir elle rêvait d'apprendre
Elle aurait voulu leur faire tout comprendre
Ptite mélancolie de celle qui rêvait d'arrosoir, de four et de maternité
Je ne sais pas si elle est partie Si elle veut toujours vivre cette vie
Mais elle a un rêve qui s'est réalisé
Celui d'enfin enfin être aimée...
Et elle se raisonne : que vouloir encore
Et elle se demande si elle doit l'dire tout fort
Qu'elle est un peu perdue qu'elle sait plus où elle va
Que dans ses rêves et dans sa tête c'est branle-bas de combat
Moi je ne sais qu'une seule chose en plus de ne savoir rien
c'est qu'elle l'aime. Elle l'aime. Elle l'aime.
Commentaires :
Re:
ce poème ne veut pas être triste...
il se rend juste compte d'une évolution...
et c'est beau !!
juliete
Des rêves s'effacent, d'autres se réalisent...
Cela s'appelle grandir.
Et pour grandir, on est à la fois seule et entourée.
La solitude est importante pour faire le point (surtout quand cela va vite...), et l'entourage peut servir de guide.
(l'envers existe aussi en contrepartie : être seul devient pesant tout comme être mal entourée peut étouffer)
Mais ce qui est essentiel c'est que personne ne détruise tes rêves ; ce sont les tiens et c'est à toi seule de les faire évoluer. Ainsi celui de ta "petite mélancolie" était le tien, mais il s'est effacé (quitte à revenir sous une autre forme car rien ne t'empêche de le réaliser même s'il n'y a pas de "il" dans ta vie...).
C'est ta vie qui l'a voulu ainsi et la rencontre qui a suivi n'a fait que confirmer cette orientation... C'était le bon moment et le bon endroit pour toi puisque ton enfance se refermait doucement et tu étais prête à découvrir l'amour...
Mais n'oublie pas que la petite fille du passé vit toujours en chaque femme du présent... Il ne faut pas les opposer, mais les concilier. Pas de nostalgie d'un paradis perdu ni de petites madeleines évanouies que l'on recherche désespérément...
Construits-toi, engrange de nouvelles connaissances, bâtis ton présent en t'appuyant sur ton passé et en te tournant vers l'avenir, sois toi-même mais découvre-toi d'abord, écoute tes rêves mais ne les laisse pas t'emprisonner, décide de ta vie tout en restant ouverte aux autres, n'aie pas de regrets ni de nostalgie douloureuse, aie confiance... en elle...en toi...
Et puis, même un TGV s'arrête dans sa course rapide... C'est bien de prendre le temps de se poser un peu, d'observer le paysage, de recharger les batteries, de souffler. Le chemin ne s'en poursuivra que mieux ainsi...
Bonne route à toi en tout cas, ne te charge pas trop de bagages car les poids deviennent vite lourds sur la longueur....
Continue d'écrire ces pensées qui te construisent, et sois sûre qu'elle les comprendra elle aussi, en son temps...
:)